🧭 Contexte
Chez Gérard Bertrand, la qualité est un pilier.
Des marques fortes, des cuvées reconnues, une viticulture engagée… La maîtrise du produit, de la vendange jusqu’à la mise en bouteille, est un enjeu stratégique.
Les processus existaient déjà : audits, contrôles, analyses, dégustations, suivi fournisseur, plans d’actions…Rien n’était laissé au hasard.
Mais avec le temps, cette maturité a généré un volume très important de documents, d’Excel, de paperasse, de tableaux, de mises à jour manuelles.
L’ensemble fonctionnait, mais le pilotage global devenait de plus en plus complexe.
Surtout, le service Qualité, garant de la conformité, portait sur ses épaules la responsabilité de toutes les démarches.
C’est lui qui préparait, diffusait, collectait, relançait.
Résultat :
- difficile de partager rapidement la bonne information,
- difficile d’avoir une vision globale,
- et surtout… la charge pesait de plus en plus sur le département Qualité.
Au moment où s’ouvre un second site, une question clé se pose : Comment garantir le même niveau d’exigence, sans multiplier les feuilles, les mails, les retards et les ressaisies ?
Il devenait nécessaire de changer d’échelle, sans perdre l’ADN exigeant de la Maison.
❗ Défis rencontrés
Le défi n’était pas d’« instaurer la qualité », elle était déjà profondément ancrée.
Le défi était d’augmenter les exigences qualité et accélérer l’amélioration qualité.
La documentation était très riche, mais dispersée dans différents outils, fichiers et supports papier. La vision globale devenait difficile à obtenir rapidement. Les équipes passaient parfois plus de temps à chercher, recopier, consolider qu’à analyser et décider.
Le département Qualité commençait naturellement à jouer un rôle de centre de gravité où tout convergeait, ce qui créait un goulot d’étranglement.
Avec un deuxième site en activité, cette organisation n’était plus tenable.
Il fallait donc rééquilibrer la dynamique :
- Permettre à chaque site de prendre en main sa qualité opérationnelle
- Tout en gardant une cohérence centrale, une gouvernance claire et une traçabilité complète.
La question était donc : Comment préserver l’exigence, tout en rendant la démarche plus légère, plus vivante, plus fluide ?
🛠️ Solution mise en place
La transformation s’est faite par étapes, pour accompagner les équipes sans rupture.
Phase 1 — Amélioration continue & audits qualité
D’abord, il s’est agi de poser les fondations.
Les audits — packaging, hygiène, vendanges, prestataires — ont été intégrés dans Kostango.
Fini les fichiers multiples, les mises en forme manuelles, les copies de tableau.
Les audits sont désormais :
- réalisés sur le terrain directement dans l’outil,
- consolidés automatiquement,
- suivis avec des plans d’actions visibles par tous.
Chaque site peut ainsi piloter ses propres audits, tandis que le service qualité garde une visibilité consolidée et en temps réel et des dashboards permettent d’animer la démarche auprès du terrain .
Un vrai changement de posture : la qualité devient une responsabilité collective.
Phase 2 — Suivi fournisseurs & échantillons
Ensuite, la digitalisation s’est déplacée vers la matière première essentielle : le vin.
Chaque fournisseur, chaque cuve, chaque échantillon analysé ou dégusté est :
- enregistré,
- tracé,
- historisé,
- comparé.
On sait d’où vient le vin, comment il évolue, comment il se comporte.
On peut revenir sur un lot des mois plus tard, avec toute la mémoire de ce qui a été observé.
C’est un capital qualité qui se construit dans le temps.
Phase 3 — Dématérialisation de la production
Enfin, on s’attaque à ce qui faisait encore l’objet de papier :
réception de vin, lancement de cuves, autocontroles, mise en bouteille, contrôle à l’expédition.
Ce qui change ?
Les checklists ne sont plus remplies « après », mais pendant.
Le suivi n’est plus « enregistré », mais vécu en temps réel.
La production devient traçable au fil de l’eau, sans travail supplémentaire.
✅ Résultats obtenus
Les bénéfices ont été immédiats, et visibles dans toute l’organisation :
- 2× plus d’audits qualité, sans augmenter la charge
- Diminution mesurable des écarts de qualité packaging
- 10 échantillons/jour suivis, analysés et comparés dans un seul système
- Plus aucune double saisie entre sites, services et étapes
- Chaque site devient acteur de sa qualité opérationnelle, avec cohérence globale
- Le département Qualité reprend de la hauteur, pilotage > saisie
L’exigence n’a pas changé. Le quotidien, si.






